Les gestes d’une écriture

L’auteur n’est jamais seul. Ou plutôt, dans mon expérience d’écriture, je fais en sorte de ne jamais l’être. Lorsque j’engage la rédaction d’un texte je le fais toujours accompagné. Je choisis un compagnon, une compagne et je chemine à ses côtés. Écrire est une façon de venir à sa rencontre. J’écris toujours en compagnonnage. Je choisis ce lecteur pour ce que je crois connaître de ses attentes et de ses désirs de recherche. Je le choisis pour l’intérêt qu’il pourra porter à mon travail. Je désire sa lecture et il appelle mon écriture. Continuer la lecture de Les gestes d’une écriture

Sortir de la tentation du dispositif de recherche « idéal » et « unique » en expérimentant des agencements « pluriels » et « hybrides ». Retours sur 18 mois de recherche en plein vent

Le chercheur de plein vent fait donc l’expérience, sans cesse renouvelée, de sa propre ignorance. Pascal Nicolas-Le Strat,« Une recherche de plein vent » [1]

Ce texte s’est écrit en plusieurs étapes entre 2016 et 2017. Les premiers mots datent approximativement de l’été 2016 puisqu’il s’agissait initialement pour moi de produire une sorte de « retour d’expérience » sur l’année 2015-2016. Il n’est pas exclu que d’autres versions suivent. Lors d’un séminaire résidentiel des Fabriques de sociologie, François Deck proposait « d’ouvrir les choses par le milieu », le « milieu » pouvant être entendu de diverses manières, aussi bien comme un lieu intermédiaire entre un début et une fin que comme un lieu d’interactions et d’enchevêtrements multiples [2] Continuer la lecture de Sortir de la tentation du dispositif de recherche « idéal » et « unique » en expérimentant des agencements « pluriels » et « hybrides ». Retours sur 18 mois de recherche en plein vent

La gazette

Itinérance et correspondance en recherche 2013-2015

Dans le cadre du DHEPS du Réseau des Crefad, nous nous rencontrons environ une semaine tous les deux mois. À cela s’ajoute le principe d’itinérance qui nous amène, d’une part, à ne jamais nous retrouver au même endroit et, d’autre part, à nous extérioriser de notre territoire de pratiques et de vie.

Les co-formateurs de cette recherche-action, qui dure sur trois ans, nous proposent comme cadre de mise au travail d’écrire dans les entre-deux de chaque session. D’abord, écrire dans le sens de la production de la recherche, mais aussi écrire dans la correspondance et l’échange avec nos collègues de promotion. Dès le début, il s’agit de nous mettre dans une démarche d’écriture venant nourrir directement (ou indirectement) le mémoire final. Ensuite, il s’agit aussi de mettre cet écrit au travail dans les échanges qui s’opèreront entre nous au sein de la promotion. Continuer la lecture de La gazette